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  • Photo du rédacteurJosso

ABELARD DE BRETAGNE


Le célèbre philosophe Pierre Abélard (Abaelardus en latin), est né au Pallet (Pays de Retz) en 1079 (mort en 1142) ; il est surtout connu pour sa liaison amoureuse tragique avec Héloïse. Son père, d’origine poitevine, était entré au service du comte de Nantes (Mathias II), frère d’Alain Fergant (dernier prince bretonnant, dont la mort en 1119 peut marquer symboliquement la fin de la période du vieux-breton).


Abélard part très jeune à Paris ; passionné pour l'étude, il a renoncé au métier des armes. La première partie de la vie d’Abélard est celle d’un brillant professeur de théologie et de philosophie, qui se fait rapidement remarquer par la hardiesse de ses idées et par ses qualités de pédagogue, mais aussi par une assurance excessive qui lui vaut de solides inimitiés.


Abélard et sa jeune élève Héloïse tombent amoureux, ce qui déplait à Fulbert, chanoine de Notre-Dame de Paris et oncle de la jeune femme. Les deux amants se réfugient un moment en Bretagne où Héloïse donne naissance à leur fils. Ils se marient secrètement, le scandale de leur relation finit par éclater quand Fulbert, déshonoré et furieux, dénonce leur mariage. Pour se venger, il fait émasculer Abélard par ses sbires, Héloïse entre alors au couvent, et Abélard devient moine (dont un séjour de quelques années comme abbé de Saint-Gildas de Rhuys où il sera en conflit permanent avec les moines).


Son 'Historia calamitatum' (L’histoire de mes malheurs) ne porte pas ce titre dans les manuscrits les plus anciens, ce nom est tiré d’un passage du texte, il est le plus souvent intitulé 'Abelardi ad amicum suum consolatoria' (Lettre de consolation d'Abélard à un ami).


Dans ce texte il dit : « Ego igitur, oppido quodam oriundus quod in ingressu minoris britannie constructum, ab urbe Namnetica versus orientem octo credo miliariis remotum, proprio vocabulo Palatium appellatur » (Quant à moi, je suis natif d’une place-forte construite à l’entrée de la petite Bretagne, à huit milles à l’est de Nantes, je crois, qui porte le nom propre de ‘Le Pallet’ »).


Parlant d'Héloïse, installée en Bretagne chez sa sœur jusqu'à ce qu'elle accouche de leur fils, il parle de cette région comme de sa patrie ("Ilico ego ad patriam meam"). Le Musée du Vignoble Nantais - officiel, situé dans la ville natale d'Abélard, ne s'y trompe pas en le citant, nous sommes bien en Bretagne !


Tableau du peintre anglais Edmund Blair Leighton (1852-1922) :

'Abelard and his Pupil Heloise' (1882).


PETRUS ABAELARDUS [Epistolae] : « Abaelardi ad amicum suum consolatoria. Sepe humanos affectus ... ». BNF, manuscrit Latin 2923, Fol. 1r. Début du XIV e siècle.


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