Film excellent de Stephan Balay (2019). J'ai vu les derniers temps de cette viticulture familiale dans le Pays de Guérande (le Noah surtout, et divers hybrides rouges). Je m'inscris dans cette tradition des cépages hybrides résistants bien pratiques pour les amateurs (aucun traitement), avec la nouvelle génération de cépages résistants plantés dans mon micro-vignoble.
Deux défauts quand même :
- Concernant l'Hexagone, le film est centré sur les Cévennes, c'est magnifique les Cévennes, mais les cépages interdits ont été cultivés ailleurs.
- Quelques propos anti-européens très désagréables, ce n'est pas l'Europe qui a interdit le Noah, l'Othello, le Clinton, l'Isabelle, l'Herbemont et le Jacquez, c'est la France, en 1934, longtemps avant la création de l'Union Européenne, et c'est la France le principal acteur de la politique viticole de l'U.E., c'est toujours la France qui traine des pieds pour reconnaître les nouveaux cépages résistants (il est vrai, qu'ils sont souvent allemand, quelle horreur...).
En Bretagne méridionale, c'était surtout le Noah (hybride américain : Vitis Labrusca x Vitis Riparia) et l'Othello ('Vitis Labrusca x Vitis Riparia' x Frankenthal) qui était cultivés, il y avait aussi divers Hybrides Producteurs Directs (pas de greffage sur porte-greffe résistants au phylloxéra) comme l'Oberlin (Gamay x Vitis Riparia), le Baco blanc (Noah x Folle blanche)... Les anciens, à Guérande, étaient très curieux et cherchaient à se procurer des boutures de nouveaux hybrides : pas de frais d'achat de plants greffés, pas de frais en traitements, facilité de multiplication pas boutures simples...
Les petits vignerons amateurs qui cultivaient leur petite vigne familiale aimaient leur petit vin, ils ne dérangeaient personne, leur seul et unique défaut : ils ne consommaient pas les excédents de piquettes du sud de la France et de l'Algérie...
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